On les nomme désormais les PIGS pour : Portugal, Ireland, Greece, Spain.
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Qu’est-ce qui les réunit sous un acronyme aussi désobligeant ?
– Leurs dettes.
Hélas leur monnaie aussi les réunit.
Je dis hélas parce que c’est aussi la monnaie de notre pays et celle de l’essentiel de l’Europe (économique).
Normalement à ce stade, on entend l’habituelle réponse : la dette d’un état n’est pas un problème, encore moins celle d’un continent. Il seront toujours solvables !
Cette réponse bivalente n’a rien de constructif parce que la finance se nourrit de compromis et d’ambiguïtés.
Et les compromis seront avant tout pour les cochons :
- limitation des dépenses publiques
- augmentation des impôts
- inflation
- voire même ce qu’il se passe en Grèce : baisse des salaires des fonctionnaires, mise à la retraite plus tardive…
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Exceptionnel tout ça ?
– Pas si sûr. Rien que durant ces dernières années :
- Amérique latine dans les années 80,
- le Japon depuis 1990,
- Crise asiatique de 1997,
- La Russie en 1998,
- l’Argentine en 2001,
- l’Islande en 2008.
–
Ça ne concernerait que des pays ou des régions isolées ?
– Pas plus sûr : personne n’a vraiment échappé à la crise de 1929.
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La France toujours bon élève ?
– Ce serait oublier la banqueroute de l’ancien régime.
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La faute aux autres ?
– Là c’est sûr : la crise des subprimes qui traîne depuis 2007 est l’élément déclencheur.
C’est donc encore la faute aux « ricains » !
Mais au fait ces subprimes, n’est-ce pas aussi une histoire de dette ?