Pour ceux qui s’intéressent à l’immobilier (pratiquement tout le monde),
pour ceux qui ont un doute sur l’évolution à venir des prix (le doute est souvent salutaire !),
pour ceux qui en ont marre de lire et d’entendre tout et son contraire sur le sujet,
pour ceux qui se demandent quels sont les vrais chiffres,
je vous conseillerais de commencer par prendre connaissance de ceux du Ministère de l’Écologie, du Développement durable et du Logement (qui me semble-t-il, n’a pas plus intérêt que ça à mettre le feu aux poudres !) :http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=138
Les derniers chiffres : http://www.cgedd.fr/Friggit_prix_logements.doc
Toutes ces courbes sont très intéressantes, mais si je devais en choisir une, ce serait celle-là :
Maintenant, je vous donne à nouveau mon opinion :les prix sont fonction de notre budget pour acheter et non du contraire !
Le budget moyen (des acheteurs français) est dicté par 3 facteurs :
- le niveau des salaires et le nombre de chômeurs (facteur finalement faible) :
- les salaires sont relativement stables et indexés à l’inflation,
- le nombre de nouveaux chômeurs qui auraient pris le risque d’acheter avant la crise est négligeable,
- la durée des prêts et le niveau d’apport :
- après l’immense générosité des banques entre 2001 et 2007, on est depuis revenu à des exigences stables et raisonnables de leur part,
- les taux d’intérêt (le facteur fort) qui sont fonction :
- de l’inflation :
- à court terme : tendance faible, à la limite de la déflation en Europe
- du loyer de l’argent dans le système financier européen :
- qui grimpe quand la confiance dans la solidité de l’édifice financier européen vacille.
- de l’inflation :
Et c’est sur ce dernier point que 2010 rappelle une évidence : la faiblesse des états fait grimper les taux bancaires.
En effet, quand un état ou un groupement d’états comme la Zone Euro apparait comme trop endetté, les créanciers jugent le risque de lui prêter plus fort.
En conséquence ces créanciers prêtent à des taux plus élevé.
C’est l’application du mécanisme d’offre et de demande qui permet de déterminer le taux qui correspond au risque apprécié par les investisseurs dans leur ensemble.
C’est aussi ce que nos dirigeants appellent les « méchantes attaques spéculatives », pour se dédouaner de notre présente situation ! (on peut difficilement prôner un système libéral et le refuser quand ça nous dérange !)
Bref, quand les états voient leurs taux grimper, ils les répercutent sur leur système financier (nos banques) qui les répercutent à leur tour sur leurs clients (les fameux primo-accédant qui « font » le marché de l’immobilier).
Et quand un pays comme l’Irlande qui pèse 1,6% du PIB de l’Europe (en 2008) dérape, on obtient des répercutions sur les prêts immobiliers (source : Empruntis.com):
- taux fixes moyens hors assurance sur 15 ans à 3,50 % (+ 0,15 point par rapport au mois dernier),
- 3,70 % sur 20 ans (+ 0,2 point par rapport au mois dernier)
- et 3,85 % sur 25 ans (+ 0,15 point par rapport au mois dernier).
Pour information : l’Espagne, prochaine victime potentielle pèse 8,8% du PIB Européen (2008). Olé !
février 2nd, 2011 le 10 h 53 min
Ça sent mauvais !?
http://www.lefigaro.fr/immobilier/2011/02/01/05002-20110201ARTFIG00599-immobilier-le-credit-toujours-plus-cher-en-janvier.php