On sait à peu près ce qu’est un crash financier : une bulle qui éclate.

La bulle se forme à partir de la conviction partagée par la majorité, que demain un certain actif financier aura plus de valeur qu’aujourd’hui,

  • parce qu’il va accélérer sa croissance (comme internet en 2000),
  • parce qu’il va rapporter de plus en plus (comme l’immobilier de bureau en 1992),
  • parce qu’on va en manquer (comme l’énergie en 2008).

Et quand l’idée devient trop forte, la machine s’emballe, l’offre et la demande agissant, les prix s’envolent. Jusqu’au jour où on se rend compte qu’on paye cet actif trop cher, pour une idée qui ne se réalise pas si vite. Et là très rapidement l’idée contraire prend le dessus, plus personne ne veut de l’actif en question, ce qui fait éclater la bulle.

Ceci est le scenario du crash, mais pas sa cause. Et en connaître la cause serait très précieux. En effet, si on pouvait anticiper les bulles, on pourrait en profiter, en achetant les actifs concernés avant qu’elle ne démarre et en sortant avant qu’elle n’éclate.

Pour ce qui est de sortir au meilleur moment, je n’ai guère de recette, si ce n’est de ne pas être trop gourmand, cupide !

En revanche, concernant l’origine, il vaudrait mieux trouver quelque chose de plus tangible qu’une idée. Pour ma part, je pense à un facteur de rupture, tel que l’accélération des moyens de production. En effet, je remarque qu’avant chaque crise, sont apparus des moyens de produire plus :

  • 1893 – 1907 : les techniques agronomes, le train, le téléphone
  • 1920 – 1929 : l’urbanisation, la radio
  • 1974 – 1982 : l’informatisation
  • 1995 – 2000 : internet
  • 2002 – 2007 : le crédit débridé

En effet, chacune de ces avancées a permis de produire plus, ce qui a entraîné des tensions sur certains actifs.