À force de voir circuler des offres trop alléchantes, passer les alertes de l’AMF et voir disparaitre d’obscures sociétés de gestion, je me suis dis qu’il serait temps d’évoquer la question.

Rappel sur quelques principes :

  • un des principe fondateur du capitalisme est le droit à faire faillite,
    • sans pour autant se faire lapider en place publique !
      • En conséquence, lorsque qu’on se voit proposé un placement « garanti » ; cette garantie ne repose que sur la capacité du garant à ne pas faire faillite.
        • Par exemple dans le cas du livret A ou d’un compte bancaire, c’est la banque qui s’engage, puis en cas de défaut, c’est l’État qui se porte garant à hauteur de 70 000 €.
        • Dans le cas d’une obligation émise par une entreprise, c’est celle-ci qui se porte garant pour son remboursement.
      • Suivant ce principe, il n’est pas exclus de se voir proposer et garantir des rendements extrêmes,
      • mais il faut garde à l’esprit que le rendement ne peut exister sans le risque.
      • Par contre quand on se voit proposé un placement financier à fort rendement et faible risque, il y a quelque chose qui cloche
        • au mieux on n’obtiendra pas le rendement annoncé,
        • au pire on subira un risque qu’on ne paissait pas prendre.
      • Dans tous les cas, on est trompé sur la nature du placement
        • et même s’il n’y aura pas lapidation, la sanction n’en demeura pas moins pénale.
        • Ce qui restitue rarement l’argent des investisseurs !
    • Si quelqu’un est capable de gagner à coup sûr plus que les autres investisseurs, il n’a pas besoin d’en faire profiter les autres.
      • C’est même contre productif, car d’un point de vu financier, on s’enrichit au d’abord dépend des autres.
      • En conséquence, quand on se voit proposer un placement extraordinaire, c’est louche.
    • Parfois, on ne se voit pas proposer un placement extraordinaire, mais on tombe dessus.
      • A priori, on a la chance de bénéficier d’une martingale

    D’abord, si quelqu’un est capable de gagner sans risque 10%/an, il n’a pas besoin de s’embêter à en faire profiter les autres.

    L’AMF vient d’émettre une alerte concernant les activités d’une structure proposant une sélection de valeurs.

    L’AMF attire l’attention du public sur les activités de la société Altanus Limited (ayant son siège aux Pays- Bas), dont les sites internet sont swissmoneyreport.net et smr-news.com.

    Cette société envoie sur les télécopieurs d’entreprises, mais également sur des numéros de particuliers, des communications à l’en-tête SWISS MONEY REPORT contenant des informations très optimistes concernant la situation financière de sociétés cotées à l’étranger (à faible capitalisation boursière) et annonçant des perspectives de retour sur investissement très fortes avec des prévisions de hausse des cours de plus de 50 % à court terme et plus de 200 % à moyen terme.

    L’AMF souhaite rappeler aux investisseurs qu’un tel potentiel de gain suppose également un potentiel de perte important, accompagné éventuellement d’une très grande volatilité des cours. Par ailleurs, l’AMF souligne que dans la communication de SWISS MONEY REPORT, il est fait mention d’un conflit d’intérêts, SWISS MONEY REPORT possédant des actions émises par les sociétés dont elle vante les perspectives, indique se réserver la possibilité d’en racheter ou d’en revendre à tout moment.

    Par conséquent, l’AMF recommande la plus grande prudence aux investisseurs et, d’une façon générale, invite le public à examiner avec attention les suggestions d’investissements présentant des performances élevées et à ne pas les relayer auprès de tiers, sous quelque forme que ce soit.

    Communiqué du 01 avril 2011 :

    L’Autorité des marchés financiers attire à nouveau l’attention sur les risques liés aux émissions obligataires destinées à un large public

    L’AMF attire à nouveau l’attention des investisseurs et, notamment, des clients non professionnels qui sont principalement des personnes physiques, sur les risques liés aux émissions obligataires de petites et moyennes entreprises. Elle recommande, avant toute décision d’investissement, une lecture attentive des facteurs de risques attachés à l’émetteur et aux obligations. Ces risques qui sont décrits dans le prospectus et son résumé, doivent également être rappelés dans les documentations commerciales conformément à la réglementation en vigueur.

    La rémunération qui peut sembler attractive doit, en particulier, être rapprochée du risque de crédit, autrement dit, du risque de non remboursement, lié au taux d’endettement parfois très élevé de ces émetteurs ou aux incertitudes de leurs perspectives de développement. De même doit être pris en considération le risque d’une absence ou d’une très faible liquidité de l’obligation pendant toute sa durée de vie.

    L’Autorité invite, par ailleurs, les distributeurs qui sollicitent ou sont sollicités par des clients non professionnels pour l’achat de ces obligations, à mener leurs diligences et à tenir compte des facteurs de risques associés à ces obligations.

    L’AMF rappelle, enfin, qu’elle a publié en octobre 2009 :

    – un guide de bonnes pratiques dans le cas de la commercialisation des emprunts obligataires auprès des clients non professionnels, et

    – un guide pédagogique sur les obligations.

    Retrouvez ces documents sur le site internet de l’AMF (http://www.amf-france.org), rubrique Publications >

    Guides > Guides professionnels ou Guides pédagogiques

    Source : AMF du 1er Avril 2011