C’est bien dans un tel sommet que notre avenir se joue.

Les aspects techniques sont une chose et on ne connaîtra que dans quelques mois, la portée des décisions qui devraient être prises.

Par contre, on doit malgré tout prendre dès à présent une position. Et pour cela, nous serions probablement bien inspirés d’apprécier l’ambiance qui règne lors de ces rendez-vous.

Pour s’en faire une idée plus précise, rien de tel que les grands spécialistes du commérages, les médias anglais.

Cet articles de samedi a particulièrement retenu mon attention : The Telegraph

Les extraits les plus croustillants :

  • Christine Lagarde, la chef du FMI, menace de retirer son aide à la zone Euro : « The IMF would no longer be willing to pick up a third of the total bill for rescuing Greece, a contribution worth €73 billion, unless European banks were prepared to write off 50 per cent of Greek debt ».
    • Et un ministre des finance de l’Eurozone commente ainsi : « It was grim. The worst mood I have ever seen, a complete mess ».
  • Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances, n’aurait pas pu résister de se fendre d’un « I told you so« , rappelant qu’il y a 18 mois, il avait été le premier à appeler à un défaut «ordonné» de la Grèce, à un moment où le coût d’une telle démarche aurait été de moins d’un tiers du prix d’aujourd’hui.
    • Et un diplomate commente : « Schaeuble is a man who does not mince his words, whose reputation for harshness and arrogance is well earned. He was, frankly, unbearable, ».
  • De même, les développements de l’auteur de l’article, ,, en disent long : « François Baroin, le ministre des Finances française jeune et inexpérimenté, a tenté de riposter, se plaignant que le remède par le défaut de la Grèce, proposé par le FMI menace l’«intouchable» AAA de la France ».
    • Et Christine Lagarde, « really slapped him down – and in perfect English too, a language he cannot speak, » rapporte un diplomate. Dommage, Monsieur Baroin !
  • De son côté, Nicolas Sarkozy est accusé de joué double jeu, « two faced » et ce serait un facteur majeur dans sa relation dysfonctionnelle avec Angela Merkel. En face-à-face avec la chancelière allemande, il aurait une attitude sirupeuse « syrupy », « ladling on the charm », mais une fois son dos tourné il changerait du tout au tout.
    • La chancelière aurait même déclaré avoir été profondément blessée par les mots suivants de notre chef d’état à un autre chef de gouvernement à son sujet, après une réunion dîner : « She says she is on a diet and then helps herself to a second helping of cheese » : « Elle dit qu’elle est sur une diète et puis se permet d’une deuxième portion de fromage ».
      • Là, on est tout simplement dans la cour d’école !

On pourra dire ce que l’on veut de cette presse anglaise, mais avec ses anecdotes « people », elle sait plutôt bien nous dépeindre une ambiance !