Les banques sont comme toutes entreprises composées d’actifs et de passifs.
Concernant l’ensemble des banques françaises (chiffres approximatifs car évoluant rapidement) :
Capitaux propres : 52 md€
Total de bilan : 1 158
Soit 22 fois moins !
Dettes à court terme envers les autres banques : 40 md€
Dettes à court terme envers la clientèle : 200 md€ (c’est ce que vous et moi avons déposé sur nos comptes)
Actifs financiers disponibles à la vente : 156 md€ (montant pouvant encore baisser, faute d’acheteurs sur les marchés (actions, par exemple)).
De toute façon, 200 + 40 md€ restent largement inférieur à 156 md€.
Nous pourrions toujours nous précipiter aux guichets pour retirer notre épargne, mais je pense que les autres banques auront déjà refusé de renouveler la dette à court terme : les 40 md€ qui doivent être réempruntés en permanence, car ce sont ces dernières qui seront à initiative de la faillite.
Sinon, on peut se souvenir que l’État garanti nos dépôts jusqu’à 70 000 €/ compte. Personnellement, je ne suis pas sûr que l’état en ait actuellement les moyens.
Vous allez me dire que nos dirigeants renflouerons les bilans des banques avant cela. Je le crois aussi, mais à quel prix. Surtout quand on sait que la contagion des dettes souveraines se répandrait dans toute l’Europe.
Le principe de la monnaie, des affaires et des banques repose sur la confiance. Qu’en est-il de votre confiance actuellement ?
Source : Pascal Roussel analyste au sein du Département des Risques Financiers de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et Administrateur de Pegasius SA spf. Auteur du livre « Divina Insidia, le Piège Divin ». Les opinions exprimées sont celles de l’auteur et ne reflète pas nécessairement l’opinion de la BEI ou de son management. Email: pasroussel@gmail.com