Avant que vous n’en lisiez plus, j’avertis : ce qui suit est parfaitement pessimiste.

Crise de la dette, fiscalité, politique, les effets pourraient être redoutables :

1. Ce matin dans une tribune de presse, le ministre de l’Économie allemand, Philipp Rösler, a évoqué la possibilité d’une faillite de l’État grec.

Donc, nos dirigeants commencent à accepter l’idée d’un non remboursement de la dette grecque.

Petit problème pour la France : nos banques ont prêté à tour de bras à l’État grec en souscrivant ses emprunts d’État et autres emprunts régionaux grecs.

Et à présent, nos banques dirigèrent très mal les pertes qui se profilent :

  • en deux mois, le cours de la Société Générale à perdu près des 2/3 de sa valeur et se retrouve sous ses plus bas qui ont suivi la chute de Lehmann Brothers
  • celui de la BNP a chuté de plus de la moitié, approchant aussi ses plus bas
  • quant à celui du Crédit Agricole, il aussi perdu plus de la moitié de sa valeur et comme la Société Générale battu son triste record à la baisse de 2009.

Ainsi désormais, elles font tout pour éviter de prendre plus de risque et telle la fameuse fourmi, elles deviennent moins préteuses !

En pratique, elles veulent plus de garanties : plus d’apports initiaux, plus de solidité dans les dossiers de demande et des taux plus élevés (même si elles empruntent encore à bas coût).

2. Le durcissement de fiscalité sur les plus-values immobilières vient d’être définitivement adopté (abattement progressif jusqu’à 30 ans, contre 15 ans précédemment).

Mauvaise nouvelle pour les propriétaires d’immeubles de rapport et de résidences secondaires qui pensaient empocher intégralement leurs plus-values à 15 ans.

Et encore plus mauvaise nouvelle pour l’ensemble des propriétaires : la mesure ne sera applicable qu’au 1er février 2012.

En conséquence, nombre de ceux qui espéraient vendre à 15 ans de détention, vont faire des efforts pour vendre avant la date couperet. Et dans ce cas, le genre d’effort à faire est de baisser ses prétentions pour vendre au plus vite.

Remarque : pour ceux qui pensaient dégager leurs plus-values en vendant leurs biens à leur propre SCI avant février prochain, sachez que c’est inutile, car dans ce cas, la mesure est déjà en place.

3. Sur le plan politique, le retour de la gauche au pouvoir semble probable.

Et elle revient avec des idées qui me semblent plus saines que par le passé, après avoir pris conscience du caractère inflationniste des politiques passées : article dans L’Express.

Pour faire simple : son objectif sera de rendre moins cher le logement sans dépenser plus. En clair, elle prendra des mesures politiques pour contraindre le marché immobilier à s’assagir et à mon avis, à corriger.

  • Fin des aides publiques qui par jeu de l’offre et de la demande font monter les prix et finissent dans les poches des vendeurs.
  • Encadrement des loyers, même en cas de changement de locataire.

 

4. Nous avons vu précédemment que quoi qu’en dise nos dirigeants, notre endettement est un problème.

Et taxer les riches ou les pauvres est aussi un problème insurmontable !

Aussi, je pense que la solution la plus acceptable sera de taxer ceux qui ont réellement gagné de l’argent durant la décennie précédente : les propriétaires. Ça passe déjà par un durcissement de la fiscalité sur les plus-values, qui pourrait n’être qu’un début et cela devrait s’accompagner d’une augmentation des taxes foncières. Surtout qu’avec le recul du nombre des transactions, les collectivités locales ne vont pas tarder à étouffer par manque de rentrées.

Ainsi, plus de taxes sur l’immobilier produira en réduira l’attractivité.

Maintenant pour que ce sombre dessein se réalise, il faut que le marché se retourne.

Avec une hausse record depuis plus de 20 ans sur Paris de 22% en un an (indice Notaire-Insee), pas facile de croire en une prochaine baisse des prix.

Et pourtant, je vous invite à suivre de près ce qu’il va se passer dans les prochaines semaines.