Je sais, c’est parfaitement provoque ! Mais la réponse est très simple : l’immobilier d’habitation, ce sont deux composantes :
- les résidences principales et secondaires
- l’immobilier locatif
La résidence principale, ainsi que les secondaires ne sont pas vraiment un sujet financier.
Certes, elles répondent à l’offre et la demande. Mais ceux ne sont pas des actifs (elles ne servent pas de rendement ; elles sont non fructifères).
On les acquière pour disposer d’un toit, mais quand « on y met le prix », c’est pour disposer d’un cadre de vie.
D’ailleurs, si il y a autant d’écart de prix sur le marché, c’est que les moins chères, ne sont qu’un toit et les plus chères, de l’agrément (taille, emplacement, qualité).
Bref, ce n’est pas de la finance, de l’argent. C’est de l’affectif !
Et ainsi les propriétaires sont près à tous les sacrifices pour leur résidence :
- sacrifices financiers,
- sacrifices de temps.
Ils investissement dans leurs murs sans compter et ce n’est jamais revalorisé à ça juste valeur :
- c’est bien connu, on ne compte pas son temps quand on entretien et améliore son logement,
- les rénovations sont effectuées avec des matériaux onéreux,
- la déco et le choix d’éléments d’intérieur de qualité n’apporte pas grand chose, car le plus souvent à la revente, tout est changé par l’acquéreur
- et surtout la courbe des loyers décroche par rapport à celle des prix, lorsque ceux-ci grimpent :
- quand on considère les biens les plus chers (les loyers ne sont pas proportionnels aux prix des biens)
- ou quand tout le marché monte trop vite pour que les loyers puissent suivre (2003 à 2007)
En fait, les propriétaires investissent dans de une satisfaction affective.
Quant à l’immobilier locatif, il s’agit bien d’un actif. Certes au départ, les investisseurs ont tendance à s’imaginer dans les murs. Mais ce désir s’estompe rapidement, quant ils réalisent que le résultat n’est que financier.
Le problème dans tout ça est que malgré ce que je viens d’écrire, la propriété et le locatif sont la même chose !
En effet, rien ne ressemble plus à une maison qu’une autre maison. Qu’elle soit habité par un propriétaire ou mise à la location.
En plus, une maison change facilement de rôle : de résidence principale à locative et vis-vers-ça.
Donc, elles ne forment le plus souvent qu’un seul marché et sont donc en concurrence.
Et le locatif souffre face au dévouement des propriétaires.
L’aspect financier ne tient pas tête à la passion des hommes pour la pierre.
Et tandis que le déficit de logement tire les prix vers le haut, la labeur des propriétaires dévalue le marché !
Nos dirigeants l’ont bien compris. Et pour compenser cette anomalie qui met en danger le parc immobilier dans son volume et sa qualité, ils légifèrent afin d’encourager les investissements dans ce délicat secteur :
- Loi Méhaignerie (1986 à 1997)
- Loi Perissol (1996 à 1998)
- Loi Besson (1999 à 2003)
- Loi Lienemann (2002)
- Loi Pons (1986 à 2001)
- Loi Paul (2001 à 2006)
- Loi Girardin (depuis 2003)
- Loi Demessine
- Loi De Robien (2003 à 2009)
- Loi Borloo Populaire (2003 à 2009)
- Amendement Scellier (2008)
- Amendement Censi-Bouvard (2009)
- Loi Malraux (depuis 1962)
- Monuments historiques
- Loueur de meublé
novembre 12th, 2012 le 14 h 15 min
Certains investisseurs n’ont pas les moyens d’accéder aux »beaux quartiers », que ce soit pour acheter une résidence principale ou un logement locatif.
Ceux qui peuvent choisir doivent privilégier les bons emplacements. C’est là où les perspectives de plus-values sont les plus rapides et les plus importantes.
Le rendement locatif est cependant plus élevé dans les emplacements moyens ou mauvais.
En outre, il est possible de sélectionner des quartiers en mutation que l’arrivée de transports en commun ou de commerces valorisera.